Parentalité·Vie de Bébinette

Mon expérience de l’allaitement – Partie 2/2

Bébinette, ou comment jouer les prolongations

Après une première partie retraçant mon parcours d’allaitement avec la Biscotte, voici cette semaine la deuxième et dernière partie de cet article. Cette fois-ci, laissons place à Bébinette. Avec elle, c’est une expérience très différente mais tout aussi fusionnelle que j’ai pu vivre.

Allez, suivez-moi, je vous raconte…

Un deuxième allaitement comme une évidence

Un an après l’arrêt de l’allaitement pour la Biscotte, Bébinette s’est installée dans mon bidon. Cette fois ci, pas d’hésitation, je savais que je souhaitais allaiter ce second bébé. J’ai d’ailleurs rapidement constaté, au cours de la grossesse, que la machine se remettait rapidement en place : poitrine sensible, pertes de lait etc. ont fait partie de mon quotidien dès la fin de ma grossesse.

La naissance de Bébinette a été très difficile mais, après 2h de peau à peau avec son papa, j’ai enfin pu la retrouver. Mister M. m’a tout de suite dit : « elle a très faim ! ». Apparemment elle avait passé les 2h à essayer de le téter ^^

La première mise au sein a été parfaite et pleine d’émotions. Là où je n’avais quasiment aucun souvenir de la première tétée de la Biscotte, ces 45min les yeux dans les yeux avec Bébinette sont gravés pour toujours dans ma tête.

Dès le départ, ce deuxième allaitement à cependant été très différent du premier. La Biscotte ne tétait que pour se nourrir, elle s’est rapidement endormie seule, avec un câlin mais pas au sein et les premières semaines il fallait la stimuler pour qu’elle tête suffisamment.

Avec Bébinette, rien de tout cela : les tétées étaient fréquentes, longues et efficaces dès le départ. Dès la maternité également, elle s’endormait au sein le soir. Elle aura gardé cette habitude jusqu’au bout !

Ma montée de lait est venue assez rapidement, je ne saurais néanmoins pas exactement dire quand : je n’en ai eu aucun symptôme physique autre que de voir ma Bébinette déglutir beaucoup plus fortement au deuxième ou troisième jour. Ma poitrine n’a jamais été très tendue et en dehors des tétées je n’avais que peu de pertes de lait.

Le reflux et le REF

Pourtant, du lait, j’en avais ! A revendre même : au bout de quelques jours, chaque début de tétée se transformait en bataille pour Bébinette. Le débit de lait était tellement fort qu’elle s’étouffait presque dès que le réflexe d’éjection apparaissait. J’ai donc découvert ce qu’était un réflexe d’éjection fort ou REF. J’en avait déjà entendu parler, j’ai donc rapidement pu mettre un nom sur cette particularité, confirmée par les sages-femmes de la maternité.

La conséquence de ce REF a rapidement été visible pour Bébinette : chaque tétée était invariablement suivie de régurgitations plus ou moins importantes. Il y a même un soir ou j’ai dû appeler Mister M. en catastrophe pour qu’il m’apporte une gigoteuse supplémentaire à la maternité, les deux que j’avais étaient en train de sécher sur le radiateur ! J’ai également commandé en urgence un stock de bavoirs supplémentaires.

Devant l’inconfort évident de Bébinette, l’équipe de la maternité puis ma sage-femme à domicile m’ont rapidement donné des astuces pour limiter les dégâts :

  • Nous avons installé un plan incliné sous le matelas de Bébinette, de façon à maintenir sa tête plus haute que ses pieds pendant son sommeil
  • J’ai également adapté ma position pendant les tétées, de façon que Bébinette ait toujours la bouche plus haute que mon sein
  • Pendant les tétées, j’étais particulièrement attentive aux signes d’inconfort de Bébinette et je faisais une pause si elle se mettait à tousser ou à avaler trop d’air.
  • Après chaque tétée, nous prenions le temps de promener Bébinette en position verticale jusqu’à ce qu’elle ait fait un rot, voire plusieurs

Les premières semaines, le porte bébé à été mon meilleur ami ! Après les tétées, il permettait à Bébinette de digérer tranquillement et de s’endormir paisiblement. Et moi, il me permettait d’avoir les mains libres.

Au bout de quelques mois, ma lactation s’est adaptée, Bébinette ayant grandi et faisant, depuis ses deux mois, des nuits complètes de 9h minimum, elle a également su mieux gérer elle-même le débit de début de tétée puis, après ses 6 mois, le début de la diversification a fini de régler complètement le problème.

Jouer les prolongations

Une fois ces petits détails techniques réglés, nous avons trouvé un rythme nous convenant bien à toutes les deux. Vers huit mois, la diversification était bien installée (il faudra que j’en reparle, mais nous avons opté pour un mix entre diversification classique et la fameuse DME), les tétées de midi et 16h ont été peu à peu remplacées par des laitages.

Cette fois ci, par de tire lait. Il a dû me servir en tout et pour tout une dizaine de fois maximum pour Bébinette. Cela est principalement dû à ma reprise plus tardive du travail : je suis retournée officiellement au bureau aux 7 mois de Bébinette mais, les deux premiers mois, j’ai posé pas mal de congés. Bébinette n’a donc commencé à être vraiment gardée à temps plein qu’à 9 mois.

A partir de ce moment-là et pendant près d’un an, Bébinette a gardé le même rythme : un tétée le matin au réveil, une à mon retour du travail en fin d’après-midi et une le soir, pour s’endormir. Ce rythme nous convenait à toute les deux : elle n’a jamais réclamé plus et moi j’aimais ces moments partagés, les yeux dans les yeux.

Un sevrage en douceur

L’été dernier cependant, Bébinette a petit à petit arrêté de réclamer en fin d’après-midi, préférant gouter avec sa sœur. Puis, à la rentrée de septembre, j’ai décidé de lui proposer un biberon de lait maternisé le matin. Cela devenait trop compliqué pour moi de gérer une tétée en étant sûre qu’elle soit rassasiée en plus de la préparation de la Biscotte pour l’école.

Bébinette n’ayant quasiment jamais bu de biberon et l’ayant peu apprécié lorsque nous lui en avions proposé occasionnellement par le passé, j’étais un peu inquiète de la transition. J’ai décidé de lui proposer une tétine à bec plutôt qu’une classique et à notre surprise ça lui a plu : elle est passée sans hésitation à un biberon de 300ml le matin, agrémenté par la suite d’un peu de chocolat en poudre : que voulez-vous, face au chocolat, je n’ai pas fait le poids !

La fameuse tétine à bec (des MAM chez nous)

La dernière étape a eu lieu tout récemment. Début Décembre, pour ses deux ans donc, Bébinette a commencé à sauter la tétée du soir de manière de plus en plus régulière. Et puis, fin décembre, je ne saurais pas exactement dire quand, elle a tout simplement arrêté complètement de réclamer. Cela doit donc faire maintenant un peu plus de trois semaines sans téter, je pense donc pouvoir officiellement dire que le sevrage s’est fait en douceur, après deux ans d’aventure !

Aujourd’hui, Bébinette prend donc un grand biberon de lait de vache chocolaté le matin, des laitages dans la journée et… un gros câlin le soir !

Je suis heureuse de terminer enfin cet article, qui fait partie de mes brouillons depuis pas moins de 3 ans maintenant ! J’espère que mon expérience pourra servir à quelques mamans et peut être répondre à certaines de leurs interrogations. Je ne suis pas une spécialiste, loin de là, et j’ai eu la chance de ne connaitre aucun des désagréments assez courants de l’allaitement : pas d’engorgement, pas de baisse de lactation, pas ou très peu de crevasses, vite résorbées avec un peu de lanoline et des bébés sans problèmes particuliers de santé, qui ont rapidement fait des nuits plus longues que les miennes. Le seul vrai conseil que je pourrais donner est d’essayer de ne pas trop se mettre la pression avec des chiffres (nombre de tétées, intervalles entre deux, prise de poids de x grammes par semaine etc.). Et si vraiment vous sentez que quelque chose ne va pas, que votre bébé ou vous-même n’êtes pas bien, je vous encourage encore une fois à consulter un PROFESSIONNEL de santé, FORME aux questions de l’allaitement.

Bien entendu, si vous avez des questions sur mon expérience, je serai plus que ravie de vous répondre en commentaires.

Crédit photo : Pixabay et Pexels

14 commentaires sur “Mon expérience de l’allaitement – Partie 2/2

    1. C’est effectivement vraiment comme ça que je l’ai ressenti moi aussi. 6 mois avant la naissance de la Biscotte j’étais quasi certaine de donner le biberon et puis dès sa naissance j’ai compris que les biberons prendraient la poussière ! Pour Bébinette ça a été encore plus fusionnel je crois (d’ailleurs, depuis 1 mois que nous avons arrêté, elle ne réclame plus le sein mais elle est très collée à maman <3)

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