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Mon retour d’expérience sur les couches lavables #1

Cette semaine, j’ai eu envie de te parler couches lavables : J’ai découvert que c’était la Semaine de la couche lavable, si si ça existe, alors je me suis dit que c’était l’occasion de te faire part de mon retour d’expérience tout neuf sur le sujet.

 

Je n’avais jamais vraiment envisagé la chose avant, mais, fin janvier, le magazine 60 millions de consommateurs a passé à la loupe la composition de la plupart des couches jetables pour bébé. Les tests ont mis en évidence la présence de résidus « potentiellement toxiques » dans plus de 80% des produits analysés.

Et ce n’était pas la première étude que je lisais sur le sujet. Allez savoir pourquoi, pour moi ça a été le déclic. J’ai commencé à me renseigner sur les couches lavables et je dois dire que j’avais beaucoup d’à priori.

J’ai donc passé des heures à lire des tonnes d’articles sur le sujet, et au bout d’un moment, ce qui revenait toujours c’était :

  • De ne pas s’équiper tout de suite avec un seul modèle mais d’en tester plusieurs avant de choisir,
  • Qu’il fallait mettre en place une petite organisation pour les machines à laver mais que globalement c’était plus simple qu’il n’y paraissait,
  • Que le gain financier était à priori non négligeable et l’impact écologique bien moindre aussi.

J’en ai donc parlé à Mister M. et je ne dirais pas qu’il était franchement pour, mais disons qu’il n’était pas complètement contre et était d’accord pour essayer et voir si ça pouvait nous convenir. Nous avons donc décidé de tester.

Je vais essayer d’être claire, et ce n’est pas gagné car j’ai mis un petit moment à m’y retrouver. Tout d’abord, il y a plusieurs types de couches :

  • Les TE1 ou « tout en un»

Il s’agit d’une couche qui se met comme une couche jetable et qui, une fois souillée, doit être intégralement lavée avant d’être réutilisée.

Il en existe de plusieurs sortes : certaines sont vraiment d’une seule pièce, comme une couche jetable, certaines sont sous forme de culotte avec un insert absorbant qui vient s’insérer dans une poche ou se clipser avec des pressions (souvent appelée TE2 ou « tout en deux »). L’avantage d’une couche en deux parties c’est essentiellement un séchage plus rapide.

  • Les couches « classiques » (classiques car c’est celles qui se rapprochent le plus du système que pouvaient utiliser nos grand mères)

Il s’agit d’une partie absorbante, la couche en elle-même, sur laquelle vient s’ajouter une culotte de protection imperméable. Elles sont souvent plus absorbantes mais aussi plus volumineuses.

  • Les TE3 ou « tout en trois », parfois aussi appelées couches hybrides.

Comme leur nom l’indique, elles se composent de trois parties distinctes :

  • Une partie absorbante (insert) ;
  • Une nacelle étanche dans laquelle se glisse l’absorbant ;
  • Une culotte en tissus sur laquelle se fixe la nacelle, et qui permet de maintenir le tout sur bébé.

Elles sont parfois appelées couches hybrides car la partie absorbante peut-être un insert lavable ou jetable.

Pour en finir avec le vocabulaire, à cela viennent s’ajouter :

  • Les boosters : ce sont de petits absorbants supplémentaires que l’on peut glisser dans la couche pour augmenter sa capacité d’absorption, pour la nuit ou la sieste par exemple.
  • Le sac à couche, étanche, il permet de stocker les couches sales en attendant de faire tourner la machine à laver.
  • Les voiles de protections : Ce sont des feuillets en papier biodégradable qui viennent se placer à l’intérieur de la couche pour récupérer facilement les selles.

Il y a également plusieurs matières pour les absorbants, les plus connues sont le coton et le bambou (très absorbants mais un peu longs à sécher), la microfibre (un peu moins absorbante mais très rapide à sécher) et d’autres encore comme le chanvre.

Une fois tout ça à peu près clair dans ma petite tête j’ai comparé les différentes marques en essayant de chercher en priorité des marques françaises et/ou les plus écologiques possibles.

J’ai donc commandé plusieurs types de couches, de plusieurs marques différentes, pour me faire un « kit d’essai » maison :

  • TE1 à poche V4 de BumGenius (US) (1 culotte + 1 insert microfibre + 1 booster microfibre)
  • TE1 avec insert à clipser So Easy de P’tits Dessous (France) (1 culotte + 1 insert en bambou)
  • Couche classique So Bamboo de P’tits Dessous (France) (1 culotte de protection + 2 couches en bambou)
  • Couche hybride Petit Pea de P’tits Dessous (France) (1 culotte avec nacelle intégrée + 2 inserts en bambou)
  • TE2 Wizard Duo de Mother Ease (Canada) (1 culotte + 1 insert coton + 1 insert bambou + 1 insert stay-dry micro fibre spécial nuit)
  • TE3 kit d’essai T-MAC de Hamac (France) (1 culotte + 1 nacelle étanche + 1 absorbant jetable et 1 absorbant microfibre)
  • 6 boosters en microfibre P’tits Dessous (à l’usage seulement 3 auraient suffi)
  • 1 rouleau de voile de protection biodégradable P’tit Dessous (qui se jette dans les toilettes)
  • 1 sac à couche Hamac

Comme tu peux le voir, il y a un peu de tout : plusieurs types de couches, plusieurs marques, plusieurs matières. Et bien malgré tout ça, je n’ai pas tout à fait réalisé le bon choix du premier coup pour m’équiper ensuite.

Nous avons pris 2 semaines pour tester l’ensemble à la maison, les soirs, la nuit et le week-end. J’ai également abordé le sujet à la crèche de la Biscotte. Ils ont été enthousiasmés et m’ont dit qu’ils accepteraient sans problème les couches lavables, même si cela leur faisait un petit peu plus de travail.

Au bout de 2 semaines j’ai donc choisi 2 types de couches :

  • Pour la nuit :

J’ai choisi les Wizard Duo de Mother Ease, avec les inserts stay-dry spécial nuit. Il s’agit d’un insert qui vient se clipser avec des pressions sur une culotte de protection étanche. On peut donc utiliser une seule culotte pour 2 ou 3 inserts. Les inserts sont vraiment hyper absorbants, pas trop gros et j’ai craqué sur les culottes de protection trop mignonnes.

J’ai donc complété mon stock pour avoir 2 culottes de protection (1 motif Océan et 1 motif Savane, gniiiiii ❤ ) et 3 inserts stay-dry nuit.

Bon, il se trouve que depuis, je soupçonne les culottes de protection de provoquer des rougeurs au niveau des cuisses de ma Biscotte. Je ne suis pas certaine à 100% que ce soit ça mais du coup, la nuit, j’alterne avec mes autres systèmes et notamment les So Bamboo de Ptit Dessous qui au premier abord ne m’emballait pas mais qui finalement sont toutes douces et super absorbantes.

Alors je confirme, plutôt deux fois qu’une, que tester plusieurs types et marques de couches, pendant suffisamment longtemps avant de faire son choix est vraiment indispensable !

Enfin, côté fuites, en jetables, la Biscotte était régulièrement un peu mouillée le matin, un changement de taille de couche n’y avait rien changé. Par contre avec les lavables, le problème est résolu. A part une ou deux fois au tout début où j’avais mal serré la couche, je n’ai plus eu de fuites la nuit.

  • Pour le jour :

J’ai choisi les T-MAC de Hamac. Et là je dois dire que c’est un vrai coup de foudre ! Au bout de 2 mois d’utilisation quotidienne je valide sans réserve et elles sont utilisées sans problème à la crèche aussi depuis plus d’un mois.

Un des inconvénients que je trouvais en couches lavables, c’est l’effet « gros popotin ». Bon la nuit je m’en fiche, mais le jour je trouve que c’est compliqué de trouver des vêtements jolis ET confortables pour la Biscotte avec une couche volumineuse. D’autant plus que maintenant qu’elle marche, je trouve ça hyper important que ses vêtements ne l’entravent pas.

Et pour ça les Hamac sont nickel : un peu plus volumineuses qu’une jetable propre et moins volumineuses qu’une jetable bien pleine !

Coté fuites, je n’en ai pas plus qu’en jetables. Il arrive de temps en temps que les selles débordent un tout petit peu, mais c’est toujours parce qu’on ne s’est pas rendu compte que la couche était pleine. Je n’ai jamais eu de fuite de pipi jusqu’à présent.

Alors pour conclure, je trouve les couches Hamac parfaites à tous points de vue !

Au départ j’ai écrit mon article sans vraiment regarder la longueur, et une fois fini, je me suis dit que quand même 5 pages, ça faisait peut-être beaucoup pour un seul article. Alors je m’arrête là pour aujourd’hui, et je reviens bientôt te parler de notre organisation au quotidien, de l’équipement complet que j’ai pour fonctionner notamment avec la crèche, et de l’aspect financier de tout ça.

20 commentaires sur “Mon retour d’expérience sur les couches lavables #1

  1. Comme quoi quand c’est bien écrit, j’arrive à m’intéresser aux couches jetables, je veux pas mourir bête ;o) – pas encore convaincue et surtout, je pourrais jamais faire passer ça à mon mari, mais ton test/article est très complet!

    Aimé par 1 personne

    1. Je te rassure chez nous non plus Monsieur n’était pas convaincu, mais en bonne tête de mule j’ai testé quand même et finalement il s’y fait. Bon, en général c’est quand même moi qui m’occupe de la partie lavage mais il gère les changement de couche 😉
      Honnêtement, comme pour l’allaitement, je n’étais pas une adepte à la base mais au final j’ai été convaincue à l’usage. Par contre on garde la souplesse des jetables pour les déplacements.

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  2. Moi je trouve ça intéressant comme concept, ça a ses avantages et ses désavantages.
    Je me souviens d’avoir discuter avec quelqu’un qui promouvais les couches lavables dans un salon , dans cette région, ils avaient mis en place un système de location et de lavage, ils récupèreraient les couches et t’en livraient des propres ( les couches étaient lavées par des détenus).
    Là où j’ai accouché de mon grand, ils utilisaient aussi des couches lavables. Bon je sais pas si essayer avec un nouveau né plein de méconium qui fait caca 10 fois par heure donne un bon aperçu mais euh, une fois rentrée je suis passé aux jetables sans culpabilité 😉

    Aimé par 1 personne

    1. Tout à fait, il y a des points positifs et négatifs, à chacun de faire son choix. C’est comme pour l’allaitement, je pense que passer aux lavables sans être convaincu ce n’est pas viable car ce sera forcément vu comme une contrainte. D’ailleurs avant de nous lancer avec Mister M. on s’est dit que si ça ne nous allait pas, on reviendrait aux jetables. Idem avec la crèche, ils ont accepté de tester parce que le concept leur plaisait, si ça avait été trop compliqué je ne doute pas qu’ils m’auraient vite dit stop 😉

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  3. Super article! J’ai des a-prioris sur les couches lavables alors je suis ravie de lire des témoignages comme le tiens, qui ne virent pas à la « propagande » ^^
    Vivement les 2 autres articles, parce que la partie organisationnelle m’interroge!

    Aimé par 2 personnes

    1. Merci pour ce gentil commentaire 🙂
      Pour tout dire, j’avais aussi pas mal d’à priori sur le sujet, notamment sur l’aspect pratique. Les 2 ou 3 premières semaines il a fallu trouver une organisation qui fonctionne mais maintenant ça roule sans problème.

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  4. Bon bah moi, non décidément je pourrais pas. Ou alors je déplie ma tente devant la machine à laver 🙂
    Je trouve l idée chouette, mais la logistique moins. Moi qui suis si organisée (en faite pas du tout) j me retrouverais vite dans le caca et dans tous les sens du terme!

    Aimé par 1 personne

    1. Ton commentaire m’a fait rire, je crois que camper devant la machine à laver c’est tentant tellement elle est devenu notre meilleure copine 😉 Mais pour le coup, les couches lavables n’ont pas changé grand chose de ce coté là, je pense que c’est moins d’une lessive par semaine en plus pour moi. (Bon avec un nourrisson ça doit sûrement être plus quand même)
      C’est vrai que je suis un peu une maniaque de l’organisation, mais bizarrement ça n’empêche pas la montagne de linge à plier ni le bordel dans le salon ! 😀

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